samedi 3 avril 2010

Compte-rendu Regroupement pour tous Vendredi 2 avril 2010

(notes Isabelle Lardon)
Cycle 3 – Objets de travail de la journée

  • Discuter de « c'est quoi mon métier » quand des élèves font imploser l'école

  • Continuer à diffuser dans le RRS (CMC, enquêtes) mais quoi faire de tout çà

  • Continuer à travailler le « c'est quoi devenir élève » à travers la focale des maths

  • Comment continuer à faire son travail d'enseignant...
quand on est affecté par la souffrance psychique de l'élève en crise
quand çà nous empêche de faire ce que l'on sait faire, enseigner
quand on ne sait pas comment « reprendre » la situation avec le groupe-classe
quand les autres élèves ont un sentiment d'injustice...

Mettre des mots
Se serrer les coudes entre collègues
Mettre en place le filet (classe, école, RASED, circonscription)
Activer tous les réseaux (services sociaux, médicaux, justice, enseignant référent, MDPH...)
Quand on a atteint les limites de l'école inclusive... on élargit le filet à d'autres acteurs du système (IA, Conseil général...)


  • Derrière les conceptions des enseignants
Analyse des tableaux des enquêtes renseignées par les enseignants
Entre ce qu'on avait prévu et ce qui s'est passé : satisfaction. La démarche prévue a bien fonctionné, les collègues des cycles 1 et 2 se sont engagés. Le travail de l'année dernière a déjà commencé de diffuser...
Catégorisation des manières de voir les choses : et maintenant qu'est ce qu'on en fait = comment on l'instrumente pour outiller le regard – comment on le parle pour mettre des concepts derrière les mots ?


  • Etre élève veut dire... apprendre
Exemples tirés du tableau C3 : se mobiliser sur une tâche, se séparer de la tutelle de l'adulte, devenir autonome, écouter l'autre...etc
Toutes ces compétences générales sont orientés vers un seul but, celui d'apprendre.
Elles ne peuvent pas être travaillées ex nihilo. Çà passe forcément par des apprentissages de savoirs dans des disciplines. Notre métier c'est d'enseigner.
Les résistances, les différences de points de vue ont alimenté des discussions extrêmement riches. Rien n'est binaire ni imposé, chacun prend la parole des autres en accordant à toutes la même valeur. On a toujours de bonnes raisons pour penser ce que l'on pense, pour dire ce que l'on dit.
Ces « controverses » permettent d'avancer collectivement, de préciser les liens pas forcément explicites et clairs entre « travailler le être élève » et « travailler en mathématiques ». On lève ensemble des ambiguïtés.
On pourrait résumer par la formule : on commence par faire à plusieurs, lentement, en parlant, ce qu'on saura faire ensuite seul, vite et dans sa tête. Pour les adultes en formation comme pour les élèves en classe.

  • Se mobiliser sur l'objet mathématique (rappel : projet d'écoles du Réseau et action « Continuité écoles-collège »), en particulier sur l'écriture positionnelle des nombres (préalable pour comprendre toute la numération décimale)
    Référence à Odette Bassis qui propose dans les livres cités et l'article du Café pédagogique des jeux et situations qui vont permettre aux élèves de comprendre le pourquoi des choses. L'élève quand il apprend, passe par tous les stades par lesquels l'humanité est passée pour construire ses savoirs. Il est inutile de sauter des étapes pour vouloir gagner du temps et de lui transmettre des règles et des procédures qu'il aura à retenir et appliquer.

  • Préparer les prochains CMC
Proposer aux collègues de poursuivre le travail en regardant de près des situations professionnelles "ordinaires", en cherchant à comprendre comment elles contribuent au "devenir élève" (à travers une discipline)
Proposer aux collègues de ramener au groupe des gestes du quotidien de la classe : au choix, selon ce qu'on peut faire, raconter ce qu'on a fait en détaillant précisément , aller voir un collègue et raconter ce qu'il a fait, ce qu'on en voit, noter et mettre en ordre ces observations, montrer des « outils » que l'on a mis à sa main, des traces d'élèves, un manuel... Recueillir des enregistrements sonores d'élèves, un film video...
Il est nécessaire de descendre dans le microscopique de la classe, les gestes que l'on fait sans y penser, dans l'ordinaire de la classe. Ce ne sont pas des choses grandioses, innovantes : c'est le quotidien du métier, ce qui en fait la ressource ordinaire, dans laquelle on peut agir sans se fatiguer excessivement, mais aussi se développer, avoir les ressources nécessaires pour comprendre ce que font les élèves, pourquoi ils réagissent ainsi...

Fin de journée – grand groupe – Bilan de la journée

Cycles 1 et 2
Avant d'engager le travail, l'équipe fait part de sa frustration et de sa déception de ne pas avoir trouvé trace de son travail et de ses projets dans le compte-rendu fait par le journal (fenêtres sur cours) qui a relaté la formation.
C'est la réflexion sur les études de cas, le changement de contexte qui a permis d'avoir une approche plus distanciée des problèmes, d'expérimenter de nouvelles choses, de faire évoluer sa position professionnelle.
Quelques pratiques :
*Entretiens familles avec les démarches pensées
*Travail dans l'équipe éducative (avec personnels municipaux)
*Dispositif de la sanction positive (cf fiche mise sur le blog). L'enseignante observe et ne renvoie aux élèves que du positif
*Dispositif de l'échelle sonore dans la classe
*Action EPS et motricité qui continue
*Moments de vie de classe pour réguler le fonctionnement du groupe


Cycle 3
L'équipe continue de diffuser ses savoirs par le biais d'instances et de dispositifs pilotés par la coordonnatrice du RRS. L'équipe de circonscription soutient et accompagne.
Le groupe a préparé les prochains CMC, dont l'enjeu est de travailler en faisant appel aux pratiques les plus ordinaires des collègues, sur du développement microscopique.
Pour oser agir et renforcer son sentiment de compétence professionnelle.

Conclusion provisoire de la journée
On continue à travailler, le processus est en route. Comme c'est le cas de tout apprentissage, une formation n'est pas un chemin linéaire, elle est faite de couches successives sur lesquelles on revient. Il faut du temps pour s'emparer des choses, mettre des mots, déplacer des objets, incorporer des savoirs. On revient sur les choses pendant longtemps pour les faire siennes, ce n'est pas une couche de surface. Continuons notre développement collectif.