lundi 31 mai 2010

Compte rendu 25/05/2010 Cycles 1 et 2 Cosne

Nous avons fait le bilan du fonctionnement de cette année en synthétisant l’action éducative de l’enseignant et de l’école selon trois axes complémentaires :

- La prévention

- La gestion des règles et des sanctions

- La régulation

1. La prévention

Nous avons en priorité développé les actions de prévention des comportements inadéquats.

  • Observations des enfants dans la classe avec les personnels du RASED

  • Réunion et coordination avec les autres enseignants du cycle

  • Elaboration d’un document de transmission des informations des actions entreprises entre les enseignants, en équipe d’école élargie aux personnels périscolaires (cantine…) et entre écoles.


Chacun ne peut avoir qu’une vision partielle et relative de la réalité de l’élève. D’où la nécessité de croiser nos approches et nos avis, y compris avec les parents. Cela a permis de développer notre capacité à intégrer ces différents points de vue pour aboutir à une vision plus globale et compréhensive des conduites de l’élève. C’est la confrontation et la complémentarité des différents regards qui permet de construire une compréhension de la situation et des conduites de l’enfant.


  • Organisation des entretiens d’accueil et d’information des parents

  • Aménagement et fonctionnement du cadre de la classe

  • Mise en place du curseur sonore en fonction des différentes activités de la classe

  • Organisation d’un coin tranquillité dans la classe permettant de s’isoler

  • Institutionnalisation de moments de régulation de la vie de la classe

  • Organisation de projets centrés sur les besoins des élèves, en particulier sur le plan du corps et de l’expression : projet en EPS, projet chorale lié aux objectifs du vivre ensemble, projet conte…

  • Mise en place de moments de parole collectifs et individualisés

  • Organiser le groupe et le fonctionnement de la classe de manière à développer l’autonomie. Donner des responsabilités dans les activités de la classe en fonction des capacités de chacun.

Dans le cadre de la classe, il est déterminant pour l’enseignant de réussir à ménager des moments d’accompagnement individualisé, permettant de développer des échanges personnalisés avec chaque élève.


2. La mise en place des règles et des sanctions

  • Nous avons précisé et formalisé la mise en place et l’organisation des règles de la classe en distinguant les règles légales de la classe, intangibles et non négociables, les règles pratiques de fonctionnement qui sont convenues et peuvent varier suivant le niveau de classe, l’enseignant, le degré de maturité et de responsabilité des élèves… et les rituels qui organisent le fonctionnement de la classe.

  • Nous avons évoqué les modalités des actions de recadrage individuel et collectif qui permettent d’évaluer les capacités de l’élève à prendre conscience et à changer d’attitude.

  • Les sanctions qui peuvent être utilisées par l’enseignant et par l’équipe. L’utilisation éducative de la sanction comprise comme un processus de mise en relation entre l’enseignant et l’élève par rapport à la loi. La sanction est adressée (intention), elle nécessite le plus souvent d’être prise de façon différée (et non de façon réactionnelle), et dans un esprit d’aide et de bienveillance.

  • On constate les difficultés et la culpabilité des enseignants par rapport à la démarche de sanction qui reste toujours plus ou moins assimilée aux aspects négatifs de la punition (soumission, désignation, mise à l’écart...). La sanction s’avère nécessaire et sécurisante dans la mesure où elle marque une limite et a un effet de réparation et de déculpabilisation pour l’enfant.


3. Les actions de régulation

Ce sont toutes les actions de communication qui accompagnent la mesure de sanction et que l’on aménage auprès de chaque élève, du groupe classe et de ses parents.

Lors des situations de recadrage pour expliquer, préciser les comportements inadéquats, définir et enseigner les comportements attendus…

Auprès des parents pour les informer, les sensibiliser, partager nos questionnements avec eux.

L’adaptation de nos attentes en fonction des élèves, contractualiser…

En conclusion

L’action circo-reso a permis aux équipes d’ouvrir et d’ajouter une autre dimension au métier. La culture commune, que nous avons partagée en particulier entre les équipes d’école et le RASED, a enrichi nos pratiques respectives et nous a apporté plus de «prévenance » et de recul réflexif sur nos situations professionnelles auprès des élèves et des parents. On a osé expérimenter et mettre en œuvre de nouveaux dispositifs. On peut rencontrer des obstacles ou des empêchements à notre action mais on a des repères qui nous donnent des possibilités de compréhension et d’ajustement des réponses. On sait qu’on peut tirer des enseignements, y compris de nos erreurs.

Le stage nous a apporté une base de confiance et de cohésion collective. Même si nous restons en questionnement et que nous savons que nous ne sommes jamais assurés de la bonne réponse, nous avons les capacités de réajuster nos actions en fonctions de leurs effets. Nous sommes dans une démarche circulaire et dynamique qui permet de prendre en compte les différentes composantes de la situation, les critères d’évolution des attitudes de l’élève et la mesure de notre propre action.

Il n’en demeure pas moins que pour un certain nombre d’élèves, il s’avère indispensable que l’action éducative de l’école soit relayée et coordonnée avec des dispositifs de soins et d’aides extérieurs, de façon cohérente et articulée…

dimanche 30 mai 2010

Compte rendu après-midi tous 25/05/201

Patrick Picard donne à lire des textes extraits du dossier du dernier numéro d'XYZep « De la reconnaissance professionnelle », de Françoise Lantheaume, Dominique Bucheton, Anne Jorro, Richard Wittorski.

Voir XYZep n°36 en pièce jointe


Extraits de la discussion :
AF:
• la réussite des uns est liée à la réussite des autres (élèves et enseignants sont tous liés). Mais est-ce que ça ne met pas trop la pression sur l’enseignant ?
• le travail enseignant, c'est un travail comme un autre, il y a un écart entre ce qu’on arrive à faire (travail réel) et ce qu’on a à faire (travail prescrit)
• l’institution demande à l'échelon local de faire ce que le « « national n’arrive pas à faire
• le métier change, on nous demande d’être «des bons», mais est-ce que l’inspecteur demande aux chevronnés autant/moins/plus d’exigence qu’aux débutants ?
• reconnaissance du métier par les pairs
• les dix compétences de métier, référence inconnue ?
(cf ci-dessous)

Cosne :
• rôle de l'institution ?
• sur-évaluation avant le temps des apprentissages
• surcharge du travail, complexification, intensification
• justification grandissante

AG :
• la subjectivité dans le travail : reconnaître les sujets, amenant leur globalité à l’école, avec injonction de prendre en compte, au risque de la difficulté à apprendre.
• nécessité de bricolages

ZEP :
• inspection vécue comme jugement plus que conseil
• difficulté à s’installer
• importance du temps, cheminement

- analyse de pratique, oui, mais avoir du recul sur son travail, c’est du temps.

10 compétences de l’enseignant B.O. N°1 du 4 janvier 2007
C1 Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable
C2 Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer
C3 Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale
C4 Concevoir et mettre en oeuvre son enseignement
C5 Organiser le travail de la classe
C6 Prendre en compte la diversité des élèves
C7 Évaluer les élèves
C8 Maîtriser les technologies de l’information et de la communication
C 9 Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école
C10 Se former et innover


Paul Fernandez tente un bilan (effets de la formation ?)
Les réponses sont relatives et transitoires et rien n'est jamais acquis.
On est dans un processus : ne jamais être certain, mais avancer en trouvant des points d’appuis.
Mauvaise culpabilité ou bonne culpabilité? (doute et mise en question)
Effets circulaires, capacité à s’ajuster
L'expertise n'est jamais assurée, les bonnes pratiques jamais sûres - précarité et vrai sens du travail. Il faut assumer le bricolage.

Prévention, sanction, régulation : ce sont les trois niveaux d’action sur lesquels agir conjointement pour les enseignants

Compte rendu 25/05/2010 Cycle 3 Nevers

  • Bilan des réunions de conseils de cycles du RRS

En fonction du parti pris de travailler ensemble : ce qu’on a fait, quels résultats ? quels outils on a utilisés? quelles incidences ?

Extraits de la discussion
« Je ressens que ce qu’on a fait donne du sens à des réflexions collectives... bien que le travail ait été fait sur les cycles 3, on sent que ça transfère, qu’il y a une certaine dynamique, que ça a diffusé plus ou moins... oui, plus ou moins... »

A la réunion du cycle 1 : « On a demandé de faire un listing de tout ce qu’il y avait à faire... J’ai eu l’impression d’avoir un catalogue, mais la discussion n’a pas été enclenchée. On a parlé de la pratique idéale, je suis restée sur ma faim. J’ai essayé de relancer, mais les gens n’avaient pas envie d’entrer dans le détail. »

Peut-être pour qu'on puisse aller plus loin, il faudrait travailler par binome avant, avec des observations croisées, pour faire ensuite l’échange en grand groupe, quand on a observé différentes manières de faire ?

Pour le cycle 2 : « C'est pareil, on ne s’est pas assez écharpés sur les manières de faire, pour qu’il y ait débat. »
« On avait décidé de ne pas parler des observations réalisées, parce qu’on craignait la réaction ? Parce que ça n’était pas suffisant ? Vis à vis des collègues, qui observe quoi, comment ? - ce n'est pas la même chose si c'est entre 2 collègues des classes ou bien si c'est un enseignant surnuméraire ou la coordonnatrice...
« Quand je suis sorti, je me suis dit que c’était normal (qu'il n'y ait pas eu de débat) parce qu’il n’y avait pas la connaissance, les différentes phases qu'on a vécues, les controverses et la confiance. »

Cycle 3 : « Pareil, on arrive à une liste de pratiques, pas de discussion, d’échanges... »
« J’ai fait le parallèle avec nous quand on travaillé sur «gestes professionnels» (on avait un passé commun, quand on parlait de quelque chose, on avait la distance nécessaire pour ne pas parler, ça faisait suite à une histoire de la formation qu’on partageait). Là, tout le monde risquait de penser qu’on voulait remettre en cause leurs pratiques.
« Mon épouse a été observée, rien qu’en étant observée ça a remis des choses en route qu’elle faisait sans y penser. L’observation mutuelle est sans doute un levier pour générer de la discussion. »


  • Aménagement des rythmes scolaires

Les écoles de Mouesse et Brossolette vont expérimenter une nouvelle organisation de la journée et de la semaine, en fonction des souhaits des équipes et en relation avec le travail de la circonscription et de la mairie de Nevers.

Les écoles Jean Macé et Claude Tillier vont avoir dans l'année à réfléchir à de nouveaux aménagements pour étendre l'expérimentation à la rentrée 2011.

Les échanges font apparaître des inquiétudes face à la nouveauté, de vrais questionnements. Il est décidé de se centrer sur cette problématique (de ne pas courir plusieurs lièvres à la fois) et de clarifier une position commune (commune aux enseignants qui sont là mais qui pourrait fonctionner avec tous les autres).

Déclaration préalable :
Ce n’est pas l’aménagement du temps qui va résoudre toutes les difficultés de l'Ecole.
Tout n’est pas du actuellement à la semaine de 4 jours.
La solution retenue ne sera qu’un compromis, tenant compte des différents intérêts, des contraintes, financières en particulier...

Problématique posée de la façon suivante :

A quelles conditions une réorganisation des rythmes pourrait aider à la réussite de tous les élèves


Questions :
à quelles conditions :
• concertation, construction collective, co-élaboration
• tous les partenaires (qui? mairie, institution EN, parents, acteurs associatifs, enseignants)
• qui pilote le groupe de réflexion?
• sur quoi on se base pour faire évoluer ?
• quel accompagnement des pilotes et des groupes de réflexion (neutralité ?) (aider à tirer les fils, remettre en question, alerter sur la vigilance, avoir l’habitude de formation d’adulte)